martes, octubre 16, 2012

Les Chroniques de Patrick - Le Passeport



Une fois il a rêvé qu’il était au Sahara.  
Il était assis dans le siége passager avant d’une 4x4 Toyota blanche, conduite par un touareg d’une cinquantaine d’années bien ensoleillées.  Après avoir quitté un village poussiéreux il descendirent  une piste étroite au milieu des dattiers quand tout à coup il rencontrèrent une immense dune. Patrick fit signe au chauffeur de s’arrêter.
Lorsqu’il descendit du 4x4 la terre se mit à trembler et l’eau commença à jaillir de la dune en même temps que sous ses pieds de  l’herbe aussi verte que celle des Alpes commença à y pousser. Le touareg prit d’une terreur presque histérique lui cria d’arrêter de faire de la magie. Mais Patrick n’avait pas envie de s’arrêter. C’était plus fort que lui. Et après tout, il n’était pas conscient de rêver. Le conducteur touareg s’approcha de lui et le poussa violemment dans la voiture en criant fort dans sa langue sablonneuse.
Après il sut qu’on lui avait demandé de quitter le territoire. “Le Sahara est très bien comme ça M. Patrick. On aime pas les sorciers ici”. Quand il se réveilla, il trouva un bouquet de fleurs sur les pieds. Il courut vers son placard et ouvrit un tiroir, d’où  il prit hâtivement son passeport flambant neuf.  L’espace d’une seconde il crut voir le tampon de l’émigration. REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE.
Il se dit que peut-être il avait eu un aperçu d’une autre réalité, sous-jacente mais tout aussi réelle et cette pensée l’effreya momentanément. Rien qu’un frisson ephémère mais délicieux. Il décida de se livrer à une petite expérience.   
Il ferma le passeport et les yeux,  et essaya de se concentrer sur le souvenir de son rêve, se laissant emporter dans son esprit par le vent chaud du désert. Il entendit à nouveau le bruit du moteur, promena son regard sur les enfants en train de jouer avec un ballon entre les maisons marrons et alors qu’il dormit presque debout il ouvrit soudainement les yeux puis tenant fermement de sa main gauche le bord du passport il passa rapidement les feuilles avec son pouce comme s’il jouait avec un tas de cartes de poker. Et là, Il vit à nouveau les tampons. Plein de tampons et visas.
Mais lorsqu’il parcourut à nouveau les pages une à une, elles étaient  indéniablement vierges.
“Une réalité sous-jacente ou trop des bières... tel est la question”.
Au pied du lit, le bouquet était bel et bien là. Mais de cela, il avait un souvenir plus net que les dunes du Sahara.

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miércoles, octubre 10, 2012

Les Chroniques de Patrick - 1 -

Patrick, les yeux rivés sur la liqueur ambre et douceâtre dans son verre translucide, attend avec excitation malgré son calme légendaire son rendez-vous galant. Une jeune femme jolie et bien constituée, à en croire la photo et les informations qu’elle a mises sur le profil qu’elle a posté sur un site internet à la réputation un peu sordide. Patrick ne cherche pas le grand amour (non, il préfère ses muses et sa musique, ses notes rapides et ses précieux silences) mais l’affaire d’une nuit, peut-être deux. Un baiser, un adieu, une fougueuse rencontre et puis c’est tout. De quoi nourrir son inspiration affamée tel un dieu ancien réclament son sacrifice.
Il boit une petite gorgée s’attardant sur la saveur tannée de la liqueur puis sur la chaleur qui descend comme un serpent cosmique dans son corps et qui le calme, comme une berceuse millénaire à l’aube de l’humanité. Il voit l’image d’un panier flottant près des berges et entre les bambous où volent les libellules bleues, une femme qui lave des habits. Patrick se perd dans les méandres du film qu’il se fait dans sa tête jusqu’à ce qu’elle le surprenne avec un sourire coquin.
Un peu désorienté, s’excusant maladroitement, il se lève et la salue comme le veut la coutume. Il se reprend très vite et lui demande ce qu’elle veut boire, mais elle commande elle-même un verre de champagne comme pour lui montrer son indépendance. Patrick aime les nanas qui ont de l’initiative.

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martes, octubre 02, 2012

herrumbre de octubre

Se ha convertido en una suerte de costumbre anual. algo así como el Oktoberfest, pero infinitamente más personal. Cuando llega el otoño, saco el cd de October Rust y me lo llevo al carro para escucharlo sin parar. A todo volúmen voy y vengo, dejándome sumergir en la experiencia total de notas grises, melodías rojas, teclados mortuoriosos, graves con distorción condimentan el paisaje que se transforma día a día hasta el bullicio navideño de luces estridentes y cenas casi infinitas.
October Rust es la banda sonora de los días que se acortan, de las noches diáfanas, de las mañanas de neblina espesa; es una tentación al paganismo, un compañero más hasta la muerte.

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